Le Séisme de Japon, Tsunami et le Désastre Nucléaire - une histoire personnelle des prochains 100 ans d'histoire humaine
Traduction en français par Sheila Newman de l'article original, "Japan Earthquake, Tsunami and Nuclear Disaster - A personal story about the next 100 years of human history"
"Tous les réacteurs sont foutus et nous regardons la pire des situations en ce moment. Même sur BBC ces flaques mystérieuses d'eau dans lesquelles les gars TEPCO ont pagayé ont 10,000 fois les niveaux de radiation. 10,000. Cela signifie que le réacteur de base fuit. Le gainage en zirconium des tubes des baguettes usées du combustible ont aussi craqué comme des coquilles d'œuf. Le réacteur 3 avec l'uranium MOX et le plutonium est maintenant responsable des plus hauts niveaux de radiation (8 fois la semaine dernière - qui était assez mauvais en soi). De vastes étendues du Japon du Nord, y compris Tokyo et allant aussi loin au sud que l'Osaka vont devenir inhabitable. Hokkaido pourra s'en tirer, mais il y fait trop froid pour soutenir la vie sans combustibles bon marché suffisants."
À 14h20 je me suis rassasié de la traduction sur laquelle je travaillais. Je l'ai sauvé et l'ai ensuite confirmé sur un trajet d'éclat d'USB. Alors j'ai jette un coup d'œil sur quelques circulaires quotidiennes que je reçois sur Internet, en gardant quelques-uns des articles qu’il me semblait pourraient être utiles. Le dernier timbre d'heure était 2:38. J'étais sur le point de fermer l'ordinateur quand j'ai remarqué que mon joueur mp3 rechargeait toujours, donc j'ai décidé de le laisser recharger pendant que je faisais quelque chose d'autre. C'était quand j'ai senti les premiers tremblements … "
La pièce a tremblé violemment! Elle semblait vibrer violemment à environ cinq tremblements par seconde et de se déplacer ensuite en même temps ça et là au sens ouest-est d'une fois par seconde. Les livres et les CDs tombaient des étagères. Ces effets semblait durer longuement et de s'intensifier avec chaque répétition. Je me tenais debout en serrant mon ordinateur! J'entrais dans la pièce contiguë pour voir où ma femme (Chisato) était.
Elle s'accrochait à l'autel de Bouddhiste et à la télévision! Elle se débrouillait, alors je suis retourné à ma pièce et me suis assuré que l'ordinateur n'était pas tombé du bureau. L'électricité avait déjà été coupée. Je me demandais si la maison allait s'effondrer. J'avais très, très peur. Après quelques minutes de plus la secouée devint moins violente et finalement s'arrêta. Cela avait dure cinq ou six minutes en tout, je crois.
J'habite la ville d'Hitachi Omiya, en Ibaraki nord, a environ 120 kms au nord de Tokyo sur la côte Pacifique et environ 20 kms à l'intérieur de la Ville d'Hitachi. C'est une situation bien loin de l'épicentre du séisme M9.0 qui a frappé le Japon nord-est à 14h46 le 11 mars 2011.
Nous avons eu de la chance. Aucun de nos rayons de bibliothèque ne s'était renversé (ils sont intégrés ou protégé par les plaques qui sont vissées en haut fermement au plafond). Quelques verres et morceaux de poterie s'étaient cassés. La machine à faire du pain était tombée de son perchoir, ce qui l'a cassée complètement. Tant pis. Aucune électricité, aucune eau.
[1. Les toits endommagés des maisons à proximité. Surtout les tuiles courbées des arêtes ont été desserrés par les secousses.]
Un coup d'œil dehors nous révéla que les toits de maisons avec leurs tuiles japonaises agréables avaient été endommagés. Les murs en pierre épais s'étaient effondrés aussi. Nous avons appris plus tard qu'au nord des villages et villes entières avaient été ‘rasés.’ Vous avez sans doute vu les photos. C'est très, très triste, mais je ne veux pas en parler ici. #1 [ Si vous avez des remarques a faire ou des questions a poser, ou vous voulez demander plus de détail, ou vous avez des informations que vous voulez ajouter en forme de commentaire a cet article, veuillez citez s'il vous plaît le nombre à la fin du paragraphe, s'il y en a un.]
[2. La radio lancée à la manivelle de main, la lampe minuscule et Days Japan l'hebdomadaire avec la photo maintenant célèbre du Centrale nucléaire Fukushima No. 1. Voir ci-dessous.]
Chisato a finalement trouvé une lampe d'alcool très petite, quelques bougies et une radio lancée à la manivelle de main qui double pour recharger le téléphone cellulaire. Formidable! Ceux-là fourniront nos outils les plus importants pendant les deux jours avant que l'électricité soit remise en marche. Pour l'eau, nous pouvions obtenir de l'eau assez propre pour nous laver du puits chez la mère de Chisato, à moins qu'un kilomètre de chez nous. Normalement, l'eau du puits arrive au robinet par une pompe électrique, mais cela ne marchait plus, donc la mère de Chisato avait enlevé le couvercle et y avait monté une corde et un seau à sa place. Nous accédions aux récipients de stockage d'eau de 15 et 20 litres que Chisato avait mis de côté exprès pour une telle éventualité et donc nous avons été en mesure de renvoyer de l'eau à la maison en utilisant mon ‘camion poids léger.’
[3. Camion poids léger]
Pour l'eau potable, nous avons utilisé l'habitant d'origine (environ 1.5 kms de distance) le printemps. Beaucoup d'autres gens, évidemment, eurent la même idée, donc nous devions faire la queue. Puisque ceci est une région rurale, il n’y a pas de problème de nourriture. C'est le début du printemps ici. Il fait froid, mais pas un froid insupportable. C'est agréable quand le soleil brille. Le gazole menaçait de poser un problème, mais on avait fait le plein de nos trois voitures (mon camion poids léger et les deux petites autos de mon fils et ma fille) la semaine précédente. Ainsi, de nouveau, nous avions eu de la chance. # 2
[4. La source vue de près. Notez l'entonnoir et d'autres ustensiles qui pendent de la branche. Un voisin les a apportés pour que tout le monde s'en serve. Ils sont toujours là.]
[5. La source. Dès la reprise des approvisionnements en eau, environ une semaine après le séisme, la vie reprend son cours normal ici. Le drap bleu et la chaîne sur la structure concrète à gauche sont permanents.]
[6. Le dos du radio lancée à la manivelle en montrant la poignée de dynamo ouverte. Il s'agit essentiellement du même principe qu'une centrale nucléaire, mais en utilisant une source différente d'énergie qui est loin d'être aussi dangereux.]
Le Désastre à la Centrale Fukushima No. 1
Des dîners effet de lampe au radio lancée à la manivelle: c'est comme ca que nous avons entendu de la Centrale Fukushima No. 1. Au début il a semblé qu'un ou peut-être deux réacteurs avaient été affectés. Plus tard, comme vous savez, quatre (de 1-4) des six réacteurs à ce site ont connus des problèmes sérieux pour stopper. A l'heure que j'écris que ceux-ci n'ont pas encore été stabilisés. Les autres deux (5 et 6) ont connu quelques problèmes, mais ont été stabilisés plus tard, quand ils ont été raccordés à une ligne électrique externe. # 3
Jusqu'au 11 mars, le Japon avait 54 réacteurs nucléaires commerciaux opérants, dont 15 situés le long de la côte Pacifique entre Ibaraki et les Préfectures Aomori. Les Centrales Fukushima No. 1 et No. 2, environ à dix kms l'un de l'autre, avaient un total de dix réacteurs. Aucun des neuf réacteurs dans les centrales autre que Fukushima No. 1 n'a connu de problèmes sérieux pour s'arrêter après le séisme. Le réacteur de Tokai, à seulement environ 20 kms d'ici, a dû lancer des pompes de renfort à refroidissement diesel pour refroidir le réacteur. Il n'est pas clair si les baguettes de contrôle ont été correctement insérées dans le cœur du réacteur pour fermer le réacteur quand le séisme a frappé. # 4
Regarder, s'il vous plaît, ces pages pour des descriptions de mesures de fermeture d'urgence aux centrales nucléaires.
Scram - emergency insertion of control rods into the reactor core
ECCS - Emergency Core Cooling System
Ma première reaction était l'horreur. Plusieurs Tchernobyl simultanément ? Heureusement, il ne semble pas être si sérieux, mais plutôt comme une accident de Three Mile Island en quadruple (étant un réacteur comprenant une incendie de plutonium ‘pluthermal’). Enfin, c'est assez sérieux. Puisque l'histoire n'est pas finie encore, cela peut toujours devenir encore plus sérieux. Deux jours après le séisme, juste avant le service d'électricité a été repris, j'ai rencontré par hasard un des parents de Chisato comme je me promenais avec notre chien. Puisqu'il y a une centrale nucléaire près d'ici, les gens ont naturellement des amis qui ont travaillé dans les stations en haut et en bas de la côte qui sont au courant des réalités des réacteurs et cetera. Ce parent détient des informations d'initié évidemment. Il me communiqua une histoire bien sérieuse sur les problèmes à Fukushima No. 1. Ceux-ci sont des déclarations non confirmées, donc vous, comme moi, devriez les prendre avec précaution. 1) Quand le séisme a frappé, les baguettes de contrôle ne sont pas entrées dans les réacteurs correctement. 2) le gazole avait été enlevé du générateur diesel d'urgence qui alimente les pompes pour refroidir en cas de crise 3) la centrale est dirigée par des sous-entrepreneurs de sous-entrepreneurs. *#5
Regardons ceux-ci un à un. 1) Quand un tremblement de séisme (sérieux) est perçu, les baguettes de contrôle doivent être insérées dans le coeur de réacteur. Selon les liens ci-dessus, cela devrait s'accomplir en environ quatre secondes. Ca ne m'est toujours pas clair ce qui est vraiment arrivé aux réacteurs de Fukushima Numéros 1 à 3 (4 était fermé pour un entretient, donc il n'y avait aucune baguette de combustible dans le coeur). Il semble que les baguettes de contrôle n'ont pas été inséré correctement, mais il n'est pas certain si c'était à cause de la force du séisme ou à cause de la mauvaise direction, l'entretient insuffisant, et cetera. 2) En tout cas, si les baguettes de contrôle ont manqué d'entrer dans le(s) cœur(s) de(s) réacteur(s), le système de refroidissement de base d'urgence (ECCS) devrait avoir alors intervenu sur le coup pour refroidir les réacteurs. Il a maintenant été révélé dans les mass-médias (par ex. sur les journaux télévises de TV NHK) que “le générateur diesel avait démarré, mais s'était très vite arrêté en l'absence de combustible suffisant.” Personnellement, je préfère penser que la fiole dans le réservoir (s) avait été utilisé pour vérifier que le(s) générateur(s) et la (les) pompe (s) marchaient et qu'ensuite personne n'a pensé à refaire le plein du réservoir de nouveau (pendant plusieurs années ?) plutôt que croire que le combustible avait vraiment été enlevé pour quelque raison, mais nous devrons attendre et voir si le comité qui enquête finalement sur l'accident trouvera une réponse. 3) On nous a toujours dit que l'énergie nucléaire est secure . Parmi les raisons souvent citées sont ‘la technologie japonaise supérieure’ et ‘les capacités d'administration japonaises supérieures.’ Quand quelqu'un me dit qu'une centrale est ‘dirigée’ par les sous-entrepreneurs de sous-entrepreneurs, je suis un peu sceptique de que cela signifie vraiment. Fait-il allusion aux gens dans la salle de commande ? J'espère que non. Fait-il allusion aux gens qui font l'entretien et la réparation ? Presque certainement, mais sous la supervision de qui ? Peut-être que le comité d'enquête nous fournira quelques réponses. # 6
En regardant les circulaires quotidiennes que j'ai lues – Energy Daily et Terra Daily - cet article du Tokyo Electric Power Company (la Compagnie d'Energie Électrique de Tokyo) (TEPCO) parait dans l'édition du 21 mars :
"…les inspections, qui sont volontaires, ne comprenaient pas d'autres équipements rattachés aux systèmes de refroidissement y compris des moteurs de pompe d'eau et des générateurs diesel."
C'est évident de l'article que la mauvaise direction des centrales nucléaires de TEPCO continue depuis longtemps. Beaucoup de japonais en sont bien conscients. D'autres exemples peuvent être trouvés sur les pages du site Internet du "Citizens Nuclear Information Center (Centre d'information Nucléaire des Citoyens à Tokyo, qui a une page de sécurité nucléaire anglaise où vous pouvez trouver de tels articles que "Encore une scandale TEPCO". Dix compagnies d'énergie japonaises opèrent des centrales nucléaires commerciales dans toutes les régions du Japon, sauf Okinawa. TEPCO semble avoir davantage de 'problèmes' que les autres, bien que l'on sait que certaines des autres compagnies d'énergie ont eux aussi des 'problèmes' assez graves. Un autre article qui vaut lui-aussi un coup d'œil est: "Chef du centrale nucléaire PLEURE quand les japonais reconnaissent finalement que la fuite de radiation est assez grave pour tuer les gens." #7
Le lendemain (22 mars) Terra Daily porte l'article suivant : "14 mètres tsunami estropie centre nucléaire japonais.". Je veux citer de cet article un peu, parce qu'il semble avoir une portée directe sur les faits de l'accident.
Le monstre tsunami qui a laissé une centrale nucleaire au seuil d'une fusion du cœur d'un réacteur a mesuré au moins 14 mètres (46 pieds) de haut, l'opérateur de l'usine a dit mardi.
The Tokyo Electric Power Co. (TEPCO) avait plus tôt estimé qu'au centre nucleaire Fukushima No.1, environ 250 kilomètres (155 miles) au nord-est de Tokyo, la vague était d’une hauteur de 10 mètres.
Un énorme tremblement de terre de magnitude 9.0 le 11 mars a déclenché des vagues colossaux le long de la côte Pacifique du pays, estropiant les systèmes de refroidissement du centre nucléaire et mettant en route des opérations d'urgence à empêcher des baguettes du combustible de faire fondre et produire de la matière radioactive.
“Maintenant nous estimons la hauteur de la vague à davantage que 14 mètres. Nous avons trouvé des traces du tsunami à de telles élévations," a dit le porte-parole TEPCO Naoki Tsunoda, en ajoutant que la vague était 14 mètres de haut quand il a traversé le parking du centre nucléaire.
Un tsunami peut monter à une élévation plus haute que sa hauteur au moment où il frappe la côte, les mass-médias japonais ont noté.
D'abord TEPCO dit que le tsunami a été estimé à 10 m. Plus tard ils disent "que les traces" du tsunami ont été trouvées aux élévations (au-dessus du niveau marin ?) de 14m. L'article a l'air de suggérer que le tsunami était responsable d'estropier les systèmes de refroidissement de la centrale, mais ne fait aucune mention du manque de combustible dans le générateur diesel. Les infos de NHK que j'ai vu sur une station régionale (la Station de radiodiffusion de Mito) ont remarque en passant qu'à la Ville Kitaibaraki la hauteur du tsunami atteint 6.3 m au-dessus du niveau marin. Cela a été bien démontré par le niveau d'une 'marque de marée’ sur le côté d'un bâtiment au sommet de la plage, probablement environ 36 deg. 47’ 45.00” N, 140 deg. 45’ 28.00” E, si vous aimez regarder la Terre Google.
Environ 110 kms plus au sud dans la Préfecture Ibaraki on a estime que le tsunami atteint de 4.8 à 4.9 m (autour de Kashima). La Centrale Fukushima No. 1 de Fukushima se trouve a environ 75 kms au nord de la Ville Kitaibaraki. Vous pouvez voir la centrale à 37 deg. 25’ 18.30” N, 141 deg. 02’ 00.30” E. Le littoral est plutôt plat ici, pas comme la côte ria plus au nord, où le tsunami a provoqué une destruction vraiment horrifique. Peut-être quand le comité d'investigation fait son travail nous découvrirons quelles sont "les traces." # 8
[7. Tokyo Newspaper, 24 mars 2011, première page. Le titre sur le droit dit, "Matière Radioactive dans le système d'eau de la ville capitale. Limitation d'ingestion pour les bébés." Les photos et le sous-titre à gauche : "Les étudiants au tournoi de base-ball de collège à Osaka tenant des placards en disant "Gambaro! Nippon" - Foncez Japon!" L'article au centre plus bas : les titres - "Portes des sas pneumatiques de la centrale nucléaire laissés grand ouvert. La ruée pour les sorties après le séisme" - Cet article est l'avance pour celui ci-dessous sur p.2 du journal.]
[8. Long article de témoin oculaire de p.2. Le titre dit, "Cris et hurlements dans l'obscurité". Ci-dessous, la mise à jour quotidienne sur la situation aux quatre réacteurs troublés à la Centrale Fukushima No. 1.]
Je me demandais aussi combien de temps avait passé entre le coup du séisme et l'arrivée du tsunami. J'ai trouvé une assez bonne réponse a ma question dans l'édition du 24 mars du Tokyo Newspaper. Un long article donne des témoignages oculaires des scènes à l'intérieur des réacteurs 1, 4 et 5 juste après le séisme. Un réparateur dans le réacteur 1 réussit à s'échapper du bâtiment du réacteur en environ cinq minutes. (À l'exception de petites lumières d'urgence, l'intérieur du bâtiment était complètement sombre à et beaucoup de personnes se dépêchaient pour les sorties en même temps.) Une fois à l'extérieur, un ami l'a appelé, “Vite, il y aura un tsunami!” Ils ont couru environ un km pour atteindre une élévation plus haute près de la porte ouest. Le tsunami est arrivé 30 minutes après cela, donc nous pouvons estimer 40 à 45 minutes entre le coup du séisme et l'arrivée du tsunami. Puisque les réserves d'électricité externes avaient été coupées aussi (aucun éclairage à l'intérieur des bâtiments) cela signifié que le générateur diesel aurait du être en marche depuis 40 minutes déjà. # 9
[9. Le long article des pages 18 et 19. Les titres sur le droit (p.18) - "Accident à la centrale Fukushima étaient 'prévisibles", "l'excuse de 'au-delà des circonstances prévisibles", "Tsunamis et le séisme déjà discutés au parlement". Les titres sur la gauche (p.19) - "Leçons non apprises = le désastre 'd'origine humaine'", la réalité de l'effondrement du 'mythe de sécurité'", "Temps pour choisir s'il faut permettre (l'énergie nucléaire) ou non."]
Un autre long article des pages 18 et 19 de la même édition d' Tokyo Newspaper , montre comment, malgré la revendication de TEPCO que le séisme et tsunami avaient été “au-delà des circonstances prévisibles,” le séisme possible et les scénarios tsunami et la préparation de centrale avaient été discutés dans les comités parlementaires, et le Directeur de l'Agence de Sécurité Nucléaire et Industrielle avait exposé dans une réponse à une question à propos de grand tsunamis le dommage au système de refroidissement que, “les systèmes Supplémentaires d'eau seraient apportés dans l'opération pour enlever la chaleur de désintégration radioactive du réacteur nucléaire.” Le journal conclut que le désastre était donc pas naturel, mais un désastre d'origine humaine. # 10
En nettoyant certains des livres et des magazines qui étaient tombés les étagères pendant le séisme Chisato a trouvé une édition de septembre de 1988 de l'hebdomadaire japonais Days Japan> .Sur la couverture parait une grande photo de M. Gorbachev et sa femme qui embarquent dans un avion en faisant au revoir de la main. Ecrit en grandes lettres au pied de la page est, “l'Explosion Nucléaire de Réacteur X le Jour.” (Voir la photo 2) L'article, du titre jusqu'a la fin comprend 16 pages dont le sujet principal est Fukushima Centrale No. 1, notamment les problèmes de conception du réacteur 4. Vingt-deux ans et 6 mois plus tard … # 11
Qu'est-ce qui se passe maintenant ?
En écrivant cela 26 mars, NHK infos annoncent aujourd'hui le 40ème anniversaire de la date en 1971 du démarrage du réacteur 1 à la Centrale de No. 1 Fukushima. Pas beaucoup a fêter. Les quatre réacteurs ne sont toujours pas sous contrôle. Parmi les articles les plus instructifs et révélateurs que j'ai lus du désastre qui se déferle se trouve sur un site que m'suggéré un ami britannique vivant maintenant dans Kyushu, au sud du Japon. The Automatic Earth [La Terre Automatique] . En bas de la page la, vous verrez l'article d'Andrew Morse, du Wall Street Journal of Japan: "Troubled Plant had high rate of Problems, Records show" (Taux élevé de problèmes au centrale déréglé, selon les dossiers); Hiroko Tabuchi, Keith Bradsher and David Jolly, "Japan raises possibility of breach in Reactor Vessel," (Le Japon demande s'il y avait une lézarde dans le vaisseau du réacteur), du New York Times. Concernant le réacteur 3, celui qui est pluthermal, voici ce que disait cet article:
Un cadre supérieur dans l'industrie nucléaire qui exigé l'anonymat, mais qui a de larges contacts au Japon, a dit qu'il y avait une longue lézarde du haut en bas du mur du vaisseau du réacteur lui-même. Cette fissure descende en dessous du niveau d'eau dans le réacteur et des liquides et des gazes s'en fuit, il a dit.
La sévérité des brûlures par radiation aux ouvriers blessés sont en accord avec une contamination par l'eau qui a été en contact avec des baguettes endommages du combustible radioactif, dit cet exécutif.
"Il y a une lézarde bien défini, bien défini dans le vaisseau — il est de haut en bas et c'est grand," a-t-il dit. "Le problème avec les lézardes est qu'ils ne deviennent pas plus petits.” (gras et italique comme dans l'original)
Cela est complètement horrifiant. L'article précise que ce sera encore au moins deux semaines avant que le réacteur soit complètement sous contrôle et que le fait de le démanteler sera une grande, grande migraine pour TEPCO et le gouvernement japonais. Le problème de radiation sera avec nous pendant les mois à venir, sans doute les années.
La technologie de l'énergie nucléaire est une technologie extrêmement dangereuse. Si dangereux que nous ne devrions pas vraiment l'engager. Un fermier organique célèbre qui vit dans la Préfecture Ibaraki, M. Jiro Kakei, a dit, “le progrès de la technologie s'accomplit par l'échec, mais l'énergie atomique dépend d'une technologie qui ne permet pas d'échec.” Ce qui le résume pas mal. Les gens qui ne vivent pas près des centrales nucléaires et ne savent rien de leurs problèmes peuvent estimer que la technologie de l'énergie atomique est bien tant qu'il n'y a aucun accident sérieux. Pourtant, l'entretient quotidienne de centrales nucléaires implique une souffrance humaine significative. Le réparateur mentionné ci-dessus est un jeune homme employé par une compagnie de plomberie dans la Ville Tsu, la Préfecture de Mie, d'à mi-chemin entre Nagoya et Nara. Après le retour à son appartement dans Tsu une semaine après le séisme, sans économies et peu d'espoir de trouver un emploi dans la récession actuelle du Japon, il a dit, “Si l'on me dit d'aller à une autre centrale nucléaire, il se peut que j'y aie.” Il a dit aussi,
“Ceux qui disent que les centrales nucléaires sont sûres sont dans les endroits une longue voie des sites réels.”
L'entretient des centrales nucléaires implique que les gens mettant leurs vies sur la ligne. Ces gens sont souvent des ouvriers à la journée qui ont peu de choix pour gagner de l'argent. Autrement dit, ils font ce travail parce qu'ils sont désespérés. Ajoute le fait que ces gens relativement inexpérimentés font un travail dont la société s'attend a une exécution parfaite , comment pouvons-nous pardonner le fait que n'importe qui devrait faire ce travail ? Il semble probable que de tels travails ne peuvent pas être accomplis sans ébrécher les droits de l'homme de l'ouvrier. Nous le savons depuis longtemps, au moins depuis les années 1970, mais cela n'empêche pas des compagnies d'énergie de construire et opérer des centrales nucléaires. #13
L'Avenir
Imaginez le pire des cas pour le Japon ? Juste en commençant à écrire aujourd'hui, j'ai reçu ce message de mon ami dans Kyushu :
"Tous les réacteurs sont foutus et nous regardons la pire des situations en ce moment. Même sur BBC ces flaques mystérieuses d'eau dans lesquelles les gars TEPCO ont pagayé ont 10,000 fois les niveaux de radiation. 10,000. Cela signifie que le réacteur de base fuit. Le gainage en zirconium des tubes des baguettes usées du combustible ont aussi craqué comme des coquilles d'œuf. Le réacteur 3 avec l'uranium MOX et le plutonium est maintenant responsable des plus hauts niveaux de radiation (8 fois la semaine dernière - qui était assez mauvais en soi).
De vastes étendues du Japon du Nord, y compris Tokyo et allant aussi loin au sud que l'Osaka vont devenir inhabitable. Hokkaido pourra s'en tirer, mais serait trop froid pour soutenir la vie sans combustibles (fioles) bon marché suffisants. "
Voici comment se passe le "die-off". [*1]. Le Japon deviendra la moitié d'un pays et Fukuoka deviendra la ville capitale d'urgence. La population sera décimée par le cancer. Il va falloir sarcophagizer le complexe nucléaire Fukushima - on aurait du déjà l'avoir fait.
Le Japon étant incapable de se nourrir à présent, se dirige vers une vraie situation d'épouvante. Ce n'est pas difficile à imaginer. Le meilleur riz, l'eau et le saké vient du nord. Tout cela disparaîtra, tels les épinards et le lait, descendus via les égouts vers la mer, tuant les poissons et d'autres créatures.
TEPCO et le gouvernement nous ont constamment mentis. Pourquoi ? Pour sauver la bourse et un accident financier mondial possible. Ils n'ont pas aussi voulu provoquer (pourtant dans mon opinion nécessaire) la panique des masses.
Méphistophélès sonne à la porte. L'affaire vient à sa conclusion et Faust peut-être considère comme déjà mort. Notre temps au soleil fut rapide et bref - comme cela est si typiquement japonais - comme l'éphémère 'sakura'. [Le temps des cerisiers en fleurs]
Je ne crois pas que nous en sommes la encore, mais il pourrait arriver. Si cela se produit, ceux-ci seront mes dernières nouvelles.
C'est maintenant très clair à beaucoup, beaucoup de monde que 'nous' (l'humanité) - nous approchons des limites planétaires. Les enjeux compris dans le problème très systématique et complexe de la démographie, la nourriture et l'énergie, tels que le taux de terres cultivables, les populations humains croissants, le développement économique provoquant davantage de personnes a manger davantage de protéine animale, la disponibilité tombant des fioles, d'ou les plus hauts prix pour l'énergie qui est convertie en engrais, pesticides et d'autre matériel agricole ou utilisée comme combustible pour les machines agricoles (ou utilisée pour produire des machines agricoles) – nous conduit progressivement et pas trop lentement vers un piège inéluctable.
L'heure arrivera quand nous devrons dire 'non' et refuser au système actuel de placer la croissance économique et le développement économique avant tout; refuser de prioritiser les valeurs et considérations monétaires avant tout autre. Le choix et entre la déclaration de ‘non, refusons cette façon de vivre' ou l'effondrement systémique général. Je ne parle pas d'un événement situe quelques dizaines d'années au futur – l'effondrement a déjà commencé . C'est que cet effondrement n'est pas évident partout au monde en même temps. (Nous ne sommes pas encore remises d'une des signes d'avertissement, la crise financière de 2007-2008.) #14
Je crois qu'il est l'heure que nous avons une opportunité de dire "Non" au système actuel, a la façon de penser actuel, et de commencer à bouger dans le sens où que nous devrions aller, avons besoin d'aller, voulons aller, pendant le reste de ce siècle. Et je crois que le premier pas en ce nouveau sens doit comprendre le "Non" à l'énergie nucléaire. Maintenant . Hier j'ai lu aussi un’ article de l'écrivain canadien Tim Murray, "Les Questions qui continuent à me tracasser." J'ai été surpris parce qu'il a dit fondamentalement la même chose. Tim a écrit :
[traduction en francais:] Je me suis rendu compte que l'acte de sauver l'environnement ne consistait pas en l'action de jongler des causes et enjeux demandant la même attention chacun, mais que c'était plutôt comme une partie de golf. Dans le golf, on ne commence pas en visant la meilleure façon de mettre la balle dans les 18 trous, en partageant notre attention sur tous les trous simultanément. On se concentre sur le premier trou. Sans mettre la balle dans le premier trou, tous les autres trous sont hors de question. En des termes de la dégradation environnementale, l'acquis d'une population soutenable représente le premier trou.
Désolé, Tim, je crois que nous devons arrêter les centrales l'énergie nucléaire d'abord. Ou peut-être l'arrêt des centrales serait le premier 'coup' dans le jeu plutôt que le premier 'trou'. #15
Depuis environ 20 ans je fais des recherches sur les problèmes de la population, de la nourriture et des ressources et depuis 1998 mes recherches se concentrent spécialement sur les problèmes de la nourriture et de l'énergie au Japon. (Voir la Nourriture et l'Énergie au Japon - Comment le Japon se nourrira-t-il au 21e siècle ? [Voir le lien plus bas] Depuis longtemps j'ai dit que la crise énergétique venant [Voir : Sheila Newman, Ed., The Final Energy Crisis, (La Crise énergétique Finale) 2ème Édition, Pluto Press, RU, 2008], signifiera des insuffisances de nourriture sérieuses pour le Japon. Certaines personnes sont d'accord avec moi, certains ne le sont pas. Quels que soit l'équation d'énergie, et même si la crise en nourriture n'adviendrait pas, à cause des problèmes de l'énergie nucléaire dont j'ai parle dans cet essai, j'ai décidé hier (le 25 mars) d'essayer d'organiser 'une campagne', dont le but est :
D'assurer qu'aucune nouvelle centrale nucléaire (ou réacteur) ne soit construite au Japon (ou dans d'autre pays) et que tous les réacteurs en opération aujourd'hui seront supprimés peu à peu quand leur vie (exposé au moment de la construction) est a sa fin – ou a une date relativement proche, disent 2020. En attendant, les centrales nucléaires devraient être dirigées aussi bien et avec le plus d'humanité possible.
Voici les petits caractères : En principe, tout l'autre équipement nucléaire et centres de recherche [pour les applications médicales, les surgénérateurs,
usines de retraitement des déchets nucléaires, la recherche de fission nucléaire, et cetera] devrait aussi être supprimée peu à peu conformément au même programme temporel que les réacteurs nucléaires commerciaux. Pourtant, il se peut que l'on jugera important de préserver certains éléments parmi ces équipement nucléaires et centres de recherche. Quand il sera temps les gens devront décider.
J'espère inspirer autant de personnes que possible, partout dans le monde aussi bien qu'au Japon, a participer à cette campagne, ou adhérer avec d'autres qui ont déjà organisé une campagne semblable et qui partagent fondamentalement le même but.
Qu'est-ce qui arrivera quand nous essayons d'arrêter la technologie de l'énergie nucléaire? Certaines personnes vont crier, non, non, vous ne pouvez pas le faire, parce que quand le pétrole s'épuise nous ne serons pas en mesure de maintenir notre économie. Il y a au moins deux problèmes avec ce point de vue. Brièvement, la technologie nucléaire exige du pétrole (ou d'autres combustibles fossiles) pour beaucoup de ses opérations. Pensez à l'exploitation minière et a la raffinerie des minerais d'uranium, et a l'enrichissement, la fabrication de baguettes du combustible, la construction de réacteurs, tout le transport que cela implique, le fait de mettre hors service les réacteurs et l'entreposage ou l'élimination des déchets radioactifs, et cetera sans pétrole. Difficile, pour dire le moindre.
Deuxièmement, de la même façon 'que nous' avons passé le pic conventionnel de pétrole (l'extraction de volume maximale mondiale de brut conventionnel, souvent connu comme le pic pétrolier) en 2006 (finalement admis par l'IEA en novembre dernier) on pense maintenant que le pic d'extraction d'uranium sera avant 2030 pour les ressources raisonnablement assurées ou au début des années 2040 pour les ressources raisonnablement assurées moins des ressources au-dessous d'US$130/KgU, au taux actuel de consommation. C'est à dire environ 30 ans âpres le pic pétrolier. (
Ainsi, tout en réfléchissant sur l'idée de dire, "Non," au nucléaire, nous devons réfléchir sur l'avenir d'énergie. Cela signifie que nous devrons penser à l'avenir de l'économie, les emplois, l'argent, comment nous accédons a notre nourriture et à peu près à tout. Tout cela nous mène a la question de la sorte de société dans laquelle nous voulons vivre - quel sorte de societe voulons-nous créer pour le futur et pur un future agréable - nous esperons - pour nos petits-enfants. Le reste et cela marche devant à que société nous voulons vivre dans – que société nous voulons créer pour l'avenir, l'avenir nous espérons nos petits-enfants et arrière-petits-enfants au 22ème siècle. Comme j'ai dit ci-dessus, il faudra que nous pensons a toute ces choses bientôt de toute façon, réfléchir sur comment nous pourrions éviter la catastrophe. L'alternative, en ne faisant rien, sera l'effondrement systémique générale, mais surtout au pays industriels du monde développe, ou les gens ont êtes bercés par la propagande contemporaine que le système présent de croissance économique pourra durer pour toujours. #17
Ce que je voudrais vous demander
Supposons que la crise actuelle à Fukushima Centrale de No.1 sera raisonnablement bien 'résolue'. Ne nous rendormons pas. Qu'est que je pourrais vous demander de faire ? (1) S'il vous plait, faites des questions, remarques, réponses à cet article en dessous. (2) Laissez-un brève message de solidarité si vous êtes d'accord avec mon message et ma compagne de "Non au nucléaire." (3) Envoyer peut-être un message court de soutien (en anglais ou français) au Centre Nucléaire D'information du Citoyen à Tokyo à cnic[à] nifty.com, ou à une autre organisation vous pouvez savoir qui fait la campagne contre le nucléaire. (4) Si vous pensez que cela vaut leur temps, demander a vos amis de lire cet article, et faire quelque petit geste de solidarité aussi (5) Postez cet article a d'autre blog-sites, et a d'autres organes virtuels, tels le Facebook, le Twitter, etc. (6) Demandez aux japonais que vous connaissez de lire cet article et dites-leur qu’ils peuvent m'écrire en japonais. (7) Suggérez, s'il vous plaît à tels sites qu'Avaaz.org et Care2 site des pétitions, qu'ils mènent une campagne contre le nucléaire sur leurs sites Internet. (8) Laissez-moi connaitre vos bonnes idées pour atteindre l'attention de davantage de personnes avec ma campagne. (9) Surtout, faisons ensemble ce premier pas de recule de la folie et vers la reprise nos vies en disant, "Non," au nucléaire, partout au monde, pas seulement au Japon. # 18
[*1] "Die-off" est un mot qui signifie la mort de la civilisation moderne et l'extinction des êtres humains ou des grandes parties de leurs populations a cause de manque de l'essence. Voir par exemple, en français, http://dieoff.org/page186.htm
Recent comments